Un beau cadeau pour notre mariage : soutenez la Fondation Abbé Pierre !

Concrètement, un don de 100€ à l'asso ne vous coûte que 25€ car il occasionne une déduction fiscale de 75% (un don de 200€ ne vous coûte que 50€...). C'est un moyen d'orienter un peu l'argent collectif vers une cause qui nous tient à coeur : l'aide aux précaires, sans domicile et mal-logés en France.

Depuis dix ans, François travaille sur des problématiques de logement, notamment à travers les Rendez-vous du logement étudiant et pour aider l’Afev à développer son programme de Kolocations à projets solidaires (Kaps). Anne-Laure, de son côté, contribue comme elle le peut, c’est-à-dire très activement, pour venir en aide à tous les publics en difficulté – précaires, mal-logés, migrants… Quoi de plus logique, donc, que de vous inciter à contribuer, à l’occasion de notre mariage, à l’œuvre de la Fondation Abbé Pierre ?

Oui, mais c’est quand même très catho, l’abbé Pierre ? Non. Enfin oui, mais non. Pas uniquement. Sur demande, on peut vous produire quelques déclarations bien senties de Henri Grouès (l’abbé, donc), qui feraient se dresser les cheveux sur la tête de l’establishment comme de la bonne bourgeoisie de patronage. Et puis l’ordre des Franciscains, au sein de l’église, on fait quand même moins gauchiste, hein.

Mieux encore : que penser, en 2023, d’une structure qui est en mesure de lancer une phrase comme « "Migrant-e-s", "sans-abri" : il est possible d’agir en refusant la concurrence entre les personnes précaires ! », ou de réfléchir au « vécu genré du mal-logement », en s’interrogeant sur le cas particulier des femmes sans domicile ou mal logées ? De notre côté, que du bien, assurément, puisqu’il s’agit à la fois de ne pas miser sur la concurrence entre précaires selon leur lieu de naissance, et de ne pas poser le mouchoir sur des inégalités de genre qui s’avèrent aussi criantes dans ce domaine particulier que dans l’ensemble des autres…

Tous les ans, la Fondation Abbé Pierre publie un rapport sur L’état du mal-logement en France. Que dit le 28ème, publié le 1er février 2023 ?

-          Que la « facture logement » ne cesse d’augmenter, pour des raisons tant structurelles (hausse continue des prix à l’achat et à la location) que conjoncturelles (dépenses énergétiques, particulièrement "salée" dans les passoires thermiques ou ce que la fondation qualifie de taudis »), pesant en particulier les ménages les plus modestes.

-          Que dans le même temps, les coupes budgétaires de cessent de s’abattre sur les allocataires des APPEL et sur le monde HLM.

-          Que chaque soir des milliers de personnes, dont des enfants, sont refusées par le 115 « faute de places d’hébergement. »

-          Que dans le même temps, l’effort public pour le logement en ne cesse de décroître depuis 2010, et plus nettement encore depuis 2017.

-          Qu’il existe un genre du mal-logement : « face au logement, être un homme ou une femme, ou appartenir à une minorité sexuelle, affecte considérablement les risques de subir diverses dimensions du mal-logement. » En effet, si un homme seul a 23% de chances d’être fragilisé sur ce terrain (contre 20% pour l’ensemble des ménages), ce chiffre grimpe à 40% pour une femme seule avec un enfant, 45% si elle en a deux, 59% si elle en a trois ou plus.

Pour toutes ces raisons, la Fondation Abbé Pierre exprime « la nécessité d’une remobilisation générale. » Et de préciser : « Il est donc temps de changer de cap. A vrai dire, il est temps de s’en donner un. » Lequel ? Six axes sont proposés : « généraliser le Logement d’abord (…), produire 150 000 logements vraiment sociaux par an, encadrer les marchés immobiliers (…), éradiquer les passoires énergétiques en 10 ans et résorber l’habitat indigne, déclencher un choc de redistribution. »

De son côté, en plus d'alerter et de demander des comptes aux pouvoirs publics, la Fondation Abbé Pierre déploie et consolide des programmes aux titres parlants : "De la rue au logement", "Toits d'abord", "SOS Taudis travaux", "Agir avec les habitants"... Elle soutient des projets de lutte contre la privation des droits sociaux, sensibilise au mal-logement, examine la faisabilité d'opérations à vocation sociale, entretient et préserve des lieux d'accueil, soutient des projets à l'international et s'est récemment alliée avec Solidarités nouvelles pour le logement. Le tout, avec la garantie d'une transparence financière totale, qui n'a jamais été prise en défaut.